La douceur des flammes

Je me souviens de ce jour particulier, de cette conversation que j'ai eu avec un ami très proche. Je lui parlais de cet amour fou, puissant, merveilleux, intense, profond que je ressens pour l'homme de mes vies, ma flamme jumelle.

J'étais alors très fière de lui exprimer mon courage, la force de mes convictions, ma détermination, envers et contre tout, à prouver à mon jumeau "endormi", combien l'amour que je ressentais pour lui était incommensurable, si infini qu'il fallait à tout prix que je le partage avec lui.

Je tentais, à l'époque, par n'importe quel moyen de lui faire comprendre que j'étais sincère, qu'il n'y avait rien de tronqué, de faux, de calculé. Il s'agissait juste de la pureté de l'amour ancré en moi.

J'ai conscience aujourd'hui que j'aurai pu alors être plus patiente, plus douce dans mes interventions, que j'aurai dû le ménager davantage, moins le brusquer, et prendre le temps nécessaire.

Mais sans vouloir me trouver d' excuses, la découverte de ces sentiments extrêmement forts, qui éclataient mon cœur par leurs grandeurs, devait pour moi lui être livrés. 


Cet ami m'a alors éclairé, très justement, et avec beaucoup de lucidité.

Il m'a expliqué que je ressemblais à une grosse bûche. Cette bûche qui se pose avec force sur le feu, presque dormant, au creux de la cheminée. Celle ci se consume, écrasant les autres petits bois. Elle pense faire le job, elle est fière et prend de la place, ne laissant pas le temps aux autres branches de brûler. Elle s'agite et ne comprend pas qu'elle aurait dû réveiller ce feu avec plus de calme et de douceur.

Alors que si j'acceptais d'être le petit bois, je me poserai avec plus de délicatesse, et flammèche après flammèche, j'aiderai le bois déjà présent à s'allumer, à s'éveiller, à accepter cette chaleur au fur et à mesure. Prendre le temps, lâcher prise, laisser les choses se faire avec tranquillité et quiétude.

J'ai été très émue lorsque mon ami m'a mis cette image sous les yeux, et je dois reconnaître qu'il avait raison. J'ai raconté cette histoire à mon jumeau et je sais qu'il était en accord avec cette métaphore car, en réalité, elle était très juste.


Prenons conscience que cela peut être aussi compliqué pour notre autre, que le temps pour lui ou pour elle n'est pas le même que pour nous. Soyons davantage dans la bienveillance, l'indulgence.
Soyons plus doux.





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