La force de la vague

Il ne s'est pas passé un jour, depuis notre reconnexion, où je n'ai pensé à lui. Il est là, présent, partout, à chaque instant. Il hante mon esprit, envahit mon cœur. Il submerge mes pensées, existe en moi mais aussi autour de moi. Je le rêve, l'imagine, il m'accompagne depuis le premier instant où j'ai croisé sa route.


Cette vague, elle aussi, est présente. Elle est parfois douce et réconfortante,  tantôt remuante et fracassante.

On ne sait jamais comment la journée va se dérouler. On ne sait pas, par avance, comment sera la vague, chaude et rassurante ou violente et glacée.

Cela dépend de nos peurs et des blessures qu'il nous reste à travailler. On ne peut pas décider, il n'y a pas de place pour les faux semblants.

Il m'est arrivé au début du parcours, d'être totalement submergée par la vague. Elle m'engloutissait et m'envoyait, par le fond, tout droit faire de terribles rouleaux sans fin. Puis, je me noyais inexorablement. Je me débattais lentement comme si le temps ralentissait, sans pouvoir remonter à la surface et pouvoir reprendre ma respiration. Je m’asphyxiais. J'étouffais de douleur. Je ne sais pas comment on peut survivre à cette vague lorsqu'elle décide de vous saisir la cheville pour vous tirer au fond de l'océan.

Je ne sais comment, mais on finit par retrouver le chemin de la vie, on remonte à la surface, retrouvant ainsi la lumière. On sort enfin la tête de l'eau.


Fracassé par ce voyage incessant en pleine mer, on vit un autre jour où la vague est, cette fois ci, plus tendre avec nous. Empreinte de chaleur, elle nous caresse. La souffrance fait place à l'apaisement, que l'on sait de courte durée.

On se dit que nous sommes sauvés, on laisse alors courir ces larmes de soulagement sur nos visages meurtris par la douleur. Durant ce court répit, on relâche toute la tension accumulée, car l'on sait que demain ou après demain, l'autre vague fera son retour...

Puis, un jour, la mer est plus calme. Elle se fâche encore parfois, mais la cohabitation devient plus facile. On prend alors le temps de flotter sur l'eau et  réalisons combien le ciel est d'un bleu profond, combien la brise qui danse sur notre corps  est agréable, combien le coucher du soleil est fabuleux de beauté, combien la vie peut être belle et merveilleuse. Nous profitons de ces temps calmes pour apprécier de jolis moments que l'on pensait ne plus vivre. On recommence à sourire et à rire! On s'étonne de ressentir à nouveau des émotions de joie et de bonheur!


Car il y a une fin à ce long tunnel que l'on croit sombre et froid. L'amour partagé est là, tout prêt, j'en suis convaincue. N'ayez plus peur de la vague, elle passera un jour son chemin.

Ne perdez pas espoir, jamais.







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